LA MEDECINE DE L'HOMME SAIN, MEDECINE DE DEMAIN

« Prévenir vaut mieux que guérir » dit l’adage, et c’est aussi dit-on le principe de la médecine chinoise, rémunérant le médecin si le patient reste sain. Cette médecine est aujourd’hui un axe de développement majeur des laboratoires pharmaceutiques, consistant à gérer la santé et non la maladie, ce qui permet des traitements au long cours. C’est ainsi que les hypocholestérémiants, ou l’insuline ont fourni ses plus beaux succès à l’industrie pharmaceutique.
La possibilité de prédire les trajectoires grâce à l’analyse de gigantesques bases de données permet de fonder une médecine P4 : Prédictive, Préventive, Personnalisée, Participative.

Dans ce domaine, la « start-up » PrediLife, tout récemment introduite en Bourse (sur Euronext Growth), a mis au point un test personnalisé de dépistage du cancer du sein, MammoRisk, validé à partir de techniques pointues d’analyse de données effectuées sur un échantillon de 1.3 million de femmes.

Comment cette société a-t-elle été créée ? Comment est assuré son financement ? Quelles sont ses perspectives de développement ? Risque-t-elle d’être concurrencée par les géants du secteur, tel Google ? De manière plus générale, quelles sont les avancées à prévoir en matière de médecine ? Pourraient-elles à terme révolutionner le fonctionnement de la médecine, tant sur le plan du diagnostic que sur celui du traitement des maladies ?

Stéphane Ragusa, placé au cœur de cette passionnante aventure scientifique et humaine, viendra le 11 janvier nous faire part de son expérience de chercheur et d’entrepreneur, et aussi de sa vision du futur renouvelé du domaine médical.

Ancien élève de l’Ecole Polytechnique, Stéphane Ragusa effectue à sa sortie un parcours polyvalent incluant des études statistiques à l’ENSAE, une licence de psychologie et une thèse de biologie moléculaire. Il débute sa carrière en 2000 en tant que maître de conférences en mathématiques appliquées à la biologie et à la médecine, à l’université Jussieu Paris VI. C’est en s’intéressant tout particulièrement aux effets de la nutrition sur le développement des maladies, en coopération avec l’INSERM, qu’il se penche sur la prédiction des risques. En 2004 il crée PrediLife, dans le cadre de la loi sur l’innovation qui encourage les créations d’entreprises par les chercheurs académiques. Il est à l’origine de la « méthode des voisins » appliquée au dépistage du cancer du sein, en 2008.