Club Finance autour d'Antoine Brunet et Jean-Paul Guichard

Et si la crise actuelle n’était que l’ultime conclusion de 30 ans de « guerre économique » menée par l’empire du milieu, reposant sur une stratégie mercantiliste, visant à renverser les puissances dominantes du G3. Telle est la thèse des deux auteurs de « La visée hégémonique de la Chine – L’impérialisme économique »  qui  dénoncent la complaisance de l’occident à l’égard de l’hyper-puissance émergente. La thèse est alarmiste. Certains la jugeront provocatrice mais d'autres la jugeront éclairante. Quels sont donc les mécanismes de cette stratégie économique à fins de domination politique ? Comment la Chine a-t-elle conçu cette stratégie de l’araignée alliant politiques volontaristes, interventions monétaires et pratiques de répressions financières et réglementaires. Comment peut-on concevoir cet équilibre mercantiliste opposant prospérité, stabilité sociale et réserves de change en Chine aux délocalisations, à la stagnation économique, aux déstabilisations sociales et à des finances publiques à la dérive dans les pays développés?

A contrario, la Chine ne constitue-t-elle pas un parfait bouc-émissaire pour excuser l’incurie des pays développés ? Doit-on forcément lire la dynamique de la globalisation à travers le prisme d’une lutte de domination ? Les règles du jeu économique mondial sont-elles si biaisées ? Quelles que soient les grilles de lecture, quels sont les enjeux pour les acteurs public et privés européens (grandes entreprises, PME, investisseurs), les stratégies à adopter pour se préserver des risques micro et macro identifiés par les auteurs?

 Antoine Brunet, diplômé de l'ENSAE (1966), a effectué une large partie de sa carrière en tant qu’économiste et stratégiste de marché notamment au sein du groupe CCF puis HSBC, il est aujourd’hui président de la société AB Marchés une société d'analyse de la conjoncture et des marchés. Jean-Paul Guichard, diplômé de l'ENSAE (1966), est professeur d’économie, spécialiste d’histoire et d’économie internationale à l’université Nice-Sofia Antipolis, directeur de la chaire « Jean Monnet » de l’Union Européenne.