Vendredi Finance

Depuis sa création, début 2009, le Fonds Stratégique d’Investissement a pris des participations significatives au sein d’entreprises industrielles Françaises de taille mondiale, telles que Valéo, Nexans et Technip, mais également au sein de PME. Quelles sont les missions de cette institution publique, quels sont ses moyens, quels sont ses modes de gouvernance ? Comment s’établissent les critères d’investissement ? Quel est le degré d’indépendance du FSI vis à vis du gouvernement ? Le FSI s’apparente-t-il à un fonds souverain ? Des coopérations avec d’autres fonds étrangers sont-elles possibles? Faut-il voir dans le FSI un simple outil de gestion de la crise, un organisme visant à soutenir l’innovation, ou bien le bras armé d’une politique industrielle plus interventionniste et plus centralisatrice ? Pour les entreprises et les actionnaires accueillant le FSI comme investisseur, quelles peuvent-être les conséquences en terme de gouvernance et de liberté d’action (choix d’investissement, politique de délocalisation et de cession…) ? Gilles Michel, (X-ENSAE 79), a démarré sa carrière en 1979, en tant qu’assistant à l’ENSAE. Après un passage par la Banque mondiale, il entame une carrière dans l’industrie. Il gravit au sein de la société Saint-Gobain de multiples échelons jusqu’à en devenir directeur général de la division «Céramiques Electrofondues» (entre 1994 et 1997), puis PDG d’une filiale installée aux USA (Ball Foster Glass Co), à Indianapolis (de 1997 à 2000). En 2001, il devient membre du comité de direction du groupe Saint-Gobain, puis en octobre 2002, il intègre le groupe PSA en qualité de directeur des plates-formes, des techniques et des achats.En 2007, Gilles Michel a pris la tête de Citroën et fait ainsi son entrée dans le Directoire de PSA. Depuis 2009, il préside le FSI qu’il a mis en place à la demande du gouvernement Fillon.