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04 octobre 2019
Portrait de David Ganozzi (ENSAE 1992)
Publié par
Eric Tazé-Bernard
| Nos alumni
David, peux-tu brièvement nous rappeler ton parcours depuis l’Ecole ?
Surtout intéressé au départ par la macroéconomie et la modélisation, j’ai commencé en tant qu’économiste risque-pays puis conjoncturiste au sein d’une grande banque française. J’ai ensuite progressivement évolué vers les activités liées aux marchés financiers, sur les taux puis sur les actions, en occupant des fonctions d’économiste et d’analyste dans les salles de marché de différentes banques et institutions françaises. Six ans après ma sortie de l’école, j’ai finalement rejoint la société de gestion du Crédit Agricole (Amundi aujourd’hui) où je suis devenu responsable de l’équipe de stratégie, en charge de la définition de l’allocation d’actifs tactique. Il m’a donc fallu quelques années de « tâtonnements» et de recherche avant d’identifier le secteur dans lequel je travaille encore aujourd’hui. Il me semble que l’intérêt de la gestion d’actifs est de combiner une analyse en profondeur (que ce soit en macro-économie, en analyse financière, en modélisation…) et un côté très vivant et toujours renouvelé du fait de la matière sur laquelle on travaille (les marchés financiers).
A partir de 2000 j’ai participé à la création et au développement de la société de gestion de Fidelity en France, où j’étais plus particulièrement en charge de la gestion des portefeuilles diversifiés, essentiellement destinés à la clientèle française, qu’il s’agisse de clients particuliers ou institutionnels. J’ai occupé ce poste pendant 18 années, conservant des responsabilités de gestion financière tout en devenant Directeur Général de la structure française, contribuant donc à la définition de sa stratégie de développement. Dans ce cadre, j’ai ainsi continué à exercer une fonction d’expert (l’allocation d’actifs) tout en étant progressivement impliqué dans beaucoup d’autres sujets, qu’il s’agisse d’organisation interne, de développement commercial ou de définition de nouveaux produits.
Je viens de rejoindre au printemps dernier la société Yomoni, où j’ai la responsabilité de l’activité de gestion. Yomoni est une jeune société qui propose des solutions d’épargne via internet. J’ai été particulièrement sensible à la dimension entrepreneuriale du projet (il s’agit d’une société qui vient de fêter ses 4 ans d’existence et qui est donc en pleine phase de croissance) ainsi qu’au côté très novateur de son offre qui met en avant la gestion indicielle et des frais en dessous des standards de la gestion classique. Je pense que ce type d’approche est promis à un grand avenir, comme c’est le cas aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années.
En quoi consiste le métier d’allocataire d’actifs, quelles qualités requiert-il ?
L’allocation d’actifs consiste à définir la répartition d’un portefeuille financier sur les grandes classes d’actifs disponibles (les actions, les produits de taux, les matières premières etc…) en fonction d’objectifs de long terme (risque ou rentabilité attendus par exemple) et de contraintes de court terme (environnement économique et de marché).
On distingue donc l’allocation d’actifs stratégique, où l’on raisonne sur un horizon de long terme et pour laquelle on utilise essentiellement des méthodes de modélisation et d’optimisation, et l’allocation tactique. Cette dernière, qui concerne des horizons de plus court terme, repose en grande partie sur l’analyse macro-économique.
Ce métier demande donc à la fois un goût pour les techniques quantitatives de modélisation et pour l’analyse macroéconomique. En ce qui me concerne, je me suis progressivement intéressé à ces sujets car ils sont une application très concrète et toujours renouvelée de l’analyse macro-économique, qui constituait mon principal centre d’intérêt en début de carrière.
Tu as passé 18 ans dans une grande société de gestion d’actifs, et te voilà aujourd’hui chez Yomoni, une fintech spécialisée dans les solutions d’épargne. Comment s’est passée cette évolution, et comment vis-tu ce changement culturel ?
Ce changement s’est fait de façon extrêmement naturelle, via en particulier un ancien de l’ENSAE qui était un des fondateurs de Yomoni (Mourtaza Asad-Syed).
Le marché de l’épargne financière en France est un marché assez complexe et très spécifique, difficile à pénétrer pour les sociétés étrangères pour de multiples raisons. En 18 ans chez Fidelity, j’ai eu le plaisir de contribuer à des phases de développement très motivantes (création des premiers fonds de droit français par exemple) mais, passé un certain cap, la croissance devient beaucoup plus difficile.
D’autre part, Fidelity est certes un grand groupe international leader sur de nombreux marchés mais finalement assez modeste en France (comme la plupart des grands acteurs étrangers du secteur). Lorsque j’ai rejoint la société en 2000, elle comptait moins de 20 collaborateurs et j’ai participé au lancement de l’activité de gestion en France. La différence avec Yomoni en termes de taille est donc finalement assez minime.
Ce que j’apprécie particulièrement aujourd’hui, c’est la forte autonomie de mon poste qui me permet de mettre en œuvre les solutions de gestion qui me semblent les plus pertinentes. Dans un grand groupe international, il est évidemment plus compliqué de pouvoir appliquer aussi directement et simplement ses propres idées.
Et comment vois-tu l’avenir de la gestion d’actifs face aux disruptions technologiques ?
Dans la gestion d’actifs, beaucoup de métiers sont effectivement en train d’évoluer du fait de l’automatisation d’un nombre croissant de tâches. Le changement le plus important se situe à un autre niveau à mon sens.
Il s’agit du développement extraordinaire de la gestion indicielle (ou gestion passive) au détriment de la gestion active. Ce mouvement a pris une ampleur impressionnante aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années, et commence à peine à se produire en France. Il s’agit d’un challenge majeur pour les sociétés de gestion traditionnelles qui conservent une approche active ; celles-ci devront de plus en plus justifier des niveaux de frais relativement élevés alors que les performances relatives par rapport à la gestion indicielle ne sont pas souvent convaincantes.
Ces tendances sont en outre renforcées par l’augmentation de la réglementation, qui pousse à une transparence accrue dans l’industrie (sur la question des frais notamment), mais aussi par le très faible niveau des taux d’intérêt dans le monde qui induit une révision à la baisse des performances que l’on peut raisonnablement attendre des marchés financiers à l’avenir.
Le développement d’internet bouleverse en outre les canaux de distribution classiques (banques, assurances, conseillers indépendants…) pour certains segments de clientèles.
Tu es dans la deuxième partie de ta vie professionnelle, que t’inspire ce passage à la maturité, et comment envisages-tu les années à venir ?
Ma première remarque, c’est que le temps passe très vite ! J’ai du mal à réaliser que 27 années se sont écoulées depuis ma sortie de l’école et que je suis effectivement déjà bien avancé dans la deuxième partie de ma vie professionnelle. Il me semble que l’expérience accumulée, du point de vue professionnel et personnel, et le fait d’avoir derrière soi un certain nombre de réalisations dont on peut être raisonnablement satisfait, permettent de prendre de la hauteur et apportent une forme de sérénité.
Ce qui me frappe aussi, c’est qu’avec le temps, et cette prise de distance assez naturelle, nos objectifs changent un peu. Ces sujets ont été assez rebattus, mais il me semble bien qu’à partir d’un certain âge on cherche plus à être en phase avec ses propres valeurs personnelles et que l’on devient moins sensible à l’opinion générale. L’expérience permet aussi de se forger sa propre opinion sur la « bonne » façon de faire son travail, alors qu’en début de carrière on manque évidemment de recul par rapport à ces questions. J’estime aujourd’hui avoir beaucoup de chance de pouvoir mettre mon expertise au service d’un projet qui me semble tout à fait pertinent.
On mesure aussi très concrètement cette accumulation d’expérience en travaillant avec des gens beaucoup plus jeunes, à qui l’on peut transmettre du savoir et des méthodes.
Concernant les années à venir, je n’ai pas vraiment de plan prédéfini, et je n’en ai jamais eu jusqu’à présent. J’espère simplement que mes prochaines années professionnelles seront aussi intéressantes que celles que j’ai connues jusqu’à aujourd’hui.
Tu nous confiais ta passion des voyages, de l’art dit primitif, quels sont tes projets ?
Oui effectivement, les voyages sont depuis longtemps un contrepoint très important à la vie professionnelle pour moi. J’ai toujours été très intéressé par le contenu de mon travail mais tout en ressentant en même temps le besoin de régulièrement « changer d’air » de façon assez radicale. Les voyages sont un très bon moyen de changer complètement d’environnement. J’en ressens en outre les effets bénéfiques par la prise de distance qu’ils apportent après coup par rapport aux problèmes du quotidien.
A la fin de l’année je vais visiter une bonne partie de l’archipel d’Hawaii. Je suis effectivement très sensible aux arts dits « primitifs », d’Océanie et de Polynésie en particulier. J’ai déjà eu la chance de visiter la Nouvelle-Zélande, l’ile de Pâques et les îles Marquises ; je vais donc « boucler » le triangle polynésien avec l’archipel d’Hawaii. Je trouve très enrichissant de compléter la connaissance qu’on peut avoir d’une culture très lointaine au travers de lectures ou de visites dans les musées et les galeries par la découverte des pays où elles se sont développées (même si ces cultures ont souvent été largement décimées par l’arrivée des occidentaux).
Et si tu devais conseiller un.e jeune alumni à l’aube de sa carrière, que lui dirais-tu ?
Très honnêtement je ne suis pas sûr d’avoir beaucoup de conseils à donner à qui que ce soit, et encore moins si je ne connais pas la personne à qui je m’adresse. Je pense que je dirais simplement qu’il ne faut pas hésiter à suivre son intuition ou son instinct dans ses choix, même si les objectifs ne sont pas très clairement définis au départ, et surtout se diriger vers des activités que l’on trouve enthousiasmantes. C’est en général l’approche que j’ai adoptée, et je n’ai pas eu à le regretter jusqu’à présent.
Surtout intéressé au départ par la macroéconomie et la modélisation, j’ai commencé en tant qu’économiste risque-pays puis conjoncturiste au sein d’une grande banque française. J’ai ensuite progressivement évolué vers les activités liées aux marchés financiers, sur les taux puis sur les actions, en occupant des fonctions d’économiste et d’analyste dans les salles de marché de différentes banques et institutions françaises. Six ans après ma sortie de l’école, j’ai finalement rejoint la société de gestion du Crédit Agricole (Amundi aujourd’hui) où je suis devenu responsable de l’équipe de stratégie, en charge de la définition de l’allocation d’actifs tactique. Il m’a donc fallu quelques années de « tâtonnements» et de recherche avant d’identifier le secteur dans lequel je travaille encore aujourd’hui. Il me semble que l’intérêt de la gestion d’actifs est de combiner une analyse en profondeur (que ce soit en macro-économie, en analyse financière, en modélisation…) et un côté très vivant et toujours renouvelé du fait de la matière sur laquelle on travaille (les marchés financiers).
A partir de 2000 j’ai participé à la création et au développement de la société de gestion de Fidelity en France, où j’étais plus particulièrement en charge de la gestion des portefeuilles diversifiés, essentiellement destinés à la clientèle française, qu’il s’agisse de clients particuliers ou institutionnels. J’ai occupé ce poste pendant 18 années, conservant des responsabilités de gestion financière tout en devenant Directeur Général de la structure française, contribuant donc à la définition de sa stratégie de développement. Dans ce cadre, j’ai ainsi continué à exercer une fonction d’expert (l’allocation d’actifs) tout en étant progressivement impliqué dans beaucoup d’autres sujets, qu’il s’agisse d’organisation interne, de développement commercial ou de définition de nouveaux produits.
Je viens de rejoindre au printemps dernier la société Yomoni, où j’ai la responsabilité de l’activité de gestion. Yomoni est une jeune société qui propose des solutions d’épargne via internet. J’ai été particulièrement sensible à la dimension entrepreneuriale du projet (il s’agit d’une société qui vient de fêter ses 4 ans d’existence et qui est donc en pleine phase de croissance) ainsi qu’au côté très novateur de son offre qui met en avant la gestion indicielle et des frais en dessous des standards de la gestion classique. Je pense que ce type d’approche est promis à un grand avenir, comme c’est le cas aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années.
En quoi consiste le métier d’allocataire d’actifs, quelles qualités requiert-il ?
L’allocation d’actifs consiste à définir la répartition d’un portefeuille financier sur les grandes classes d’actifs disponibles (les actions, les produits de taux, les matières premières etc…) en fonction d’objectifs de long terme (risque ou rentabilité attendus par exemple) et de contraintes de court terme (environnement économique et de marché).
On distingue donc l’allocation d’actifs stratégique, où l’on raisonne sur un horizon de long terme et pour laquelle on utilise essentiellement des méthodes de modélisation et d’optimisation, et l’allocation tactique. Cette dernière, qui concerne des horizons de plus court terme, repose en grande partie sur l’analyse macro-économique.
Ce métier demande donc à la fois un goût pour les techniques quantitatives de modélisation et pour l’analyse macroéconomique. En ce qui me concerne, je me suis progressivement intéressé à ces sujets car ils sont une application très concrète et toujours renouvelée de l’analyse macro-économique, qui constituait mon principal centre d’intérêt en début de carrière.
Tu as passé 18 ans dans une grande société de gestion d’actifs, et te voilà aujourd’hui chez Yomoni, une fintech spécialisée dans les solutions d’épargne. Comment s’est passée cette évolution, et comment vis-tu ce changement culturel ?
Ce changement s’est fait de façon extrêmement naturelle, via en particulier un ancien de l’ENSAE qui était un des fondateurs de Yomoni (Mourtaza Asad-Syed).
Le marché de l’épargne financière en France est un marché assez complexe et très spécifique, difficile à pénétrer pour les sociétés étrangères pour de multiples raisons. En 18 ans chez Fidelity, j’ai eu le plaisir de contribuer à des phases de développement très motivantes (création des premiers fonds de droit français par exemple) mais, passé un certain cap, la croissance devient beaucoup plus difficile.
D’autre part, Fidelity est certes un grand groupe international leader sur de nombreux marchés mais finalement assez modeste en France (comme la plupart des grands acteurs étrangers du secteur). Lorsque j’ai rejoint la société en 2000, elle comptait moins de 20 collaborateurs et j’ai participé au lancement de l’activité de gestion en France. La différence avec Yomoni en termes de taille est donc finalement assez minime.
Ce que j’apprécie particulièrement aujourd’hui, c’est la forte autonomie de mon poste qui me permet de mettre en œuvre les solutions de gestion qui me semblent les plus pertinentes. Dans un grand groupe international, il est évidemment plus compliqué de pouvoir appliquer aussi directement et simplement ses propres idées.
Et comment vois-tu l’avenir de la gestion d’actifs face aux disruptions technologiques ?
Dans la gestion d’actifs, beaucoup de métiers sont effectivement en train d’évoluer du fait de l’automatisation d’un nombre croissant de tâches. Le changement le plus important se situe à un autre niveau à mon sens.
Il s’agit du développement extraordinaire de la gestion indicielle (ou gestion passive) au détriment de la gestion active. Ce mouvement a pris une ampleur impressionnante aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années, et commence à peine à se produire en France. Il s’agit d’un challenge majeur pour les sociétés de gestion traditionnelles qui conservent une approche active ; celles-ci devront de plus en plus justifier des niveaux de frais relativement élevés alors que les performances relatives par rapport à la gestion indicielle ne sont pas souvent convaincantes.
Ces tendances sont en outre renforcées par l’augmentation de la réglementation, qui pousse à une transparence accrue dans l’industrie (sur la question des frais notamment), mais aussi par le très faible niveau des taux d’intérêt dans le monde qui induit une révision à la baisse des performances que l’on peut raisonnablement attendre des marchés financiers à l’avenir.
Le développement d’internet bouleverse en outre les canaux de distribution classiques (banques, assurances, conseillers indépendants…) pour certains segments de clientèles.
Tu es dans la deuxième partie de ta vie professionnelle, que t’inspire ce passage à la maturité, et comment envisages-tu les années à venir ?
Ma première remarque, c’est que le temps passe très vite ! J’ai du mal à réaliser que 27 années se sont écoulées depuis ma sortie de l’école et que je suis effectivement déjà bien avancé dans la deuxième partie de ma vie professionnelle. Il me semble que l’expérience accumulée, du point de vue professionnel et personnel, et le fait d’avoir derrière soi un certain nombre de réalisations dont on peut être raisonnablement satisfait, permettent de prendre de la hauteur et apportent une forme de sérénité.
Ce qui me frappe aussi, c’est qu’avec le temps, et cette prise de distance assez naturelle, nos objectifs changent un peu. Ces sujets ont été assez rebattus, mais il me semble bien qu’à partir d’un certain âge on cherche plus à être en phase avec ses propres valeurs personnelles et que l’on devient moins sensible à l’opinion générale. L’expérience permet aussi de se forger sa propre opinion sur la « bonne » façon de faire son travail, alors qu’en début de carrière on manque évidemment de recul par rapport à ces questions. J’estime aujourd’hui avoir beaucoup de chance de pouvoir mettre mon expertise au service d’un projet qui me semble tout à fait pertinent.
On mesure aussi très concrètement cette accumulation d’expérience en travaillant avec des gens beaucoup plus jeunes, à qui l’on peut transmettre du savoir et des méthodes.
Concernant les années à venir, je n’ai pas vraiment de plan prédéfini, et je n’en ai jamais eu jusqu’à présent. J’espère simplement que mes prochaines années professionnelles seront aussi intéressantes que celles que j’ai connues jusqu’à aujourd’hui.
Tu nous confiais ta passion des voyages, de l’art dit primitif, quels sont tes projets ?
Oui effectivement, les voyages sont depuis longtemps un contrepoint très important à la vie professionnelle pour moi. J’ai toujours été très intéressé par le contenu de mon travail mais tout en ressentant en même temps le besoin de régulièrement « changer d’air » de façon assez radicale. Les voyages sont un très bon moyen de changer complètement d’environnement. J’en ressens en outre les effets bénéfiques par la prise de distance qu’ils apportent après coup par rapport aux problèmes du quotidien.
A la fin de l’année je vais visiter une bonne partie de l’archipel d’Hawaii. Je suis effectivement très sensible aux arts dits « primitifs », d’Océanie et de Polynésie en particulier. J’ai déjà eu la chance de visiter la Nouvelle-Zélande, l’ile de Pâques et les îles Marquises ; je vais donc « boucler » le triangle polynésien avec l’archipel d’Hawaii. Je trouve très enrichissant de compléter la connaissance qu’on peut avoir d’une culture très lointaine au travers de lectures ou de visites dans les musées et les galeries par la découverte des pays où elles se sont développées (même si ces cultures ont souvent été largement décimées par l’arrivée des occidentaux).
Et si tu devais conseiller un.e jeune alumni à l’aube de sa carrière, que lui dirais-tu ?
Très honnêtement je ne suis pas sûr d’avoir beaucoup de conseils à donner à qui que ce soit, et encore moins si je ne connais pas la personne à qui je m’adresse. Je pense que je dirais simplement qu’il ne faut pas hésiter à suivre son intuition ou son instinct dans ses choix, même si les objectifs ne sont pas très clairement définis au départ, et surtout se diriger vers des activités que l’on trouve enthousiasmantes. C’est en général l’approche que j’ai adoptée, et je n’ai pas eu à le regretter jusqu’à présent.
Propos recueillis par Eric Tazé-Bernard
Auteur
Eric Tazé-Bernard est Senior Advisor au sein de l'Amundi Institute. Il a été Chief Allocation Adviser au sein de l'équipe OCIO Solutions d'Amundi de 2013 à 2022, après avoir rejoint Amundi en 2008 en tant que responsable de la Multigestion "long-only". Il était précédemment Directeur Général de la Gestion Financière de la société INVESCO Asset Management (2001-2008), après avoir été Responsable de la Multigestion de BNP Paribas Asset Management de 1999 à 2001, et Responsable Stratégie et Allocation d'actifs de Credit Agricole Asset Management de 1993 à 1998. Il a commencé sa carrière professionnelle en 1983 à la SEDES (Groupe Caisse des Dépôts) avant de rejoindre la Banque Indosuez en 1987 comme économiste. ENSAE 1978, il est également
titulaire d'un Master en Economie de l'Université de Californie à Berkeley, d'un DEA d'Economie Publique et d'une Licence en Droit. Il a enseigné la gestion d'actifs à HEC et à l'Université Paris Dauphine, et est membre du Comité Financier de la Ligue Nationale Contre le Cancer. Il a publié en 2010 avec Pierre Hervé: "La Multigestion; une méthode de gestion d'actifs" chez Economica et est le responsable de la publication variances.eu. Voir les 25 Voir les autres publications de l’auteur(trice)
titulaire d'un Master en Economie de l'Université de Californie à Berkeley, d'un DEA d'Economie Publique et d'une Licence en Droit. Il a enseigné la gestion d'actifs à HEC et à l'Université Paris Dauphine, et est membre du Comité Financier de la Ligue Nationale Contre le Cancer. Il a publié en 2010 avec Pierre Hervé: "La Multigestion; une méthode de gestion d'actifs" chez Economica et est le responsable de la publication variances.eu. Voir les 25 Voir les autres publications de l’auteur(trice)
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