Jean-Michel Pelissou (1982)

2008, 1982, 25,… Hélas, ces trois nombres (en fait, une combinaison adroite de ces 3 nombres organisée autour d’une soustraction diabolique) suffiront à rappeler à la direction de l’Ecole que nous ne fûmes pas une promotion exceptionnelle…Etablissons néanmoins, pour la postérité, la vérité historique.
Au départ, François-Marc Durand, à la lecture du dernier « Variances » et n’écoutant que sa créativité légendaire, a pris l’initiative de réunir notre petite communauté : 25 ans, cela se fête. Qu’il en soit remercié.
Cette avancée conceptuelle ayant été puissamment relayée par l’amicale – en voie de constitution – des anciens, présents et futurs de la Caisse des Dépôts et de ses dérivés (Ixis, Natixis, CFF, Caisse de Retraite des fonctionnaires, pardon à ceux que j’oublie), nous nous sommes retrouvés à 22 au restaurant « Le Manoir », ce qui est un bon score, compte tenu de la taille de la cible visée et de la constatation parfaitement incroyable que, finalement, pris dans le tourbillon de la vie, peu d’entre nous avaient, au fil des ans, réussi à poursuivre avec les mêmes partenaires les compétitions de baby-foot entamées un quart de siècle plus tôt rue Pierre Larousse à Malakoff…
Au passage, l’auteur de ces lignes est cependant obligé de reconnaître le rôle décisif de Mme Bachoffer, notre déléguée générale, qui, en réalité, a tout fait. Mais ceci doit rester entre nous.

Parmi les 22, nous comptions 5 représentantes de la minorité la plus visible mais non la moins recherchée, ce qui est aussi un bon score, compte tenu de la taille de la cible visée et faisions la constatation, tout aussi incroyable mais tenue secrète, qu’une autre minorité d’entre nous - certes moins visible - n’avait plus 20 ans et quelques mois… et ce, malgré des stratégies défensives tout à fait convaincantes : je garde la barbe (Patrick Degiovanni) ou je rase la barbe (Vincent Julita).

Statistiquement (quand même !), il fut remarquable de constater que la quasi-totalité de notre aréopage exerce son talent dans les « services financiers ». Aussi avons-nous religieusement écouté comment Michel Frédeau est devenu DRH monde (!) du Boston Consulting Group. En résumé, les banques d’investissement US et les autres sociétés de « conseil » ne lui auraient pas proposé de job…
Cela dit, à la réflexion, ce n’est pas si incroyable que çà, vu la quantité de mauvaises décisions que ces firmes prennent avec le plus grand sérieux… Statistiquement, il doit y avoir un biais. Arrêtons cependant là les rappels théoriques de nos cours magistraux (d’ailleurs aucun autre terme technique propre à notre jargon n’émerge à la surface de mon cortex cérébral).
Reste que dorénavant, nous savons tous ce qu’il faut raconter à nos supérieurs ou inférieurs hiérarchiques qui s’étonnent, premièrement, que nous ayons réussi à forcer la porte d’une école aussi prestigieuse et, deuxièmement, que nous ayons tous plus ou moins réussi à convaincre un DRH quelconque que nous y avons appris quelque chose d’utile : « Il y a beaucoup plus incroyable encore ! Je vais te raconter l’histoire de Michel !».

D’autres innombrables anecdotes pourraient être reportées ici, mais le comité de rédaction de la revue que vous êtes en train de lire n’étant pour l’instant pas convaincu de la transformer en « Variations sur le 25ème anniversaire de la promotion 1982 » il est temps de se quitter, à regret [NDLR : nous ne saurions qu’engager la promo 1982 à nous livrer chaque année une nouvelle variation de ce texte incrémenté d’une unité].

Evidemment, nous avons tous des regrets : Les 22 convives s’étant répartis autour de trois tables, seuls les convives pourvus du don d’ubiquité ont pu participer à toutes les conversations.
Même si la crise (cf. plus haut, et oui, il faut suivre) n’a pas entamé la bonne humeur des participants à la soirée, comme on peut le voir sur les photos, nous avons tous déploré de ne pas avoir eu le temps de parler à tous.
Aussi, grande résolution : on se retrouve l’an prochain !