Les 30 ans de la promotion 67
AG ? Oui, bien sûr!
Agés ?Non, sûrement pas
L'ASTEC a tenu son assemblée générale le 19 juin. Si la promotion 1967 croyait impressionner les jeunes par sa gaillardise après trente ans, elle fut battue par Marcel Croze, promotion 1 9~49, qui était directeur de l'ENSAE en cette même année 1967 et qu avait présidé au temporaire exil de l'école rue de Montmorency. Michel Rocard enseignait pour la dernière fois la prévision économique à moyen terme. Raymond Barre et Maurice Allais s'acharnaient encore à nous instruire. Les Trente Glorieuses approchaient de leur fin, mais qui s'en souciait parmi les glorieux qui ont trente ans e plus aujourd’hui ?
Après l'AG et le cocktail (on n'allait pas faire à l'association l'insulte de négliger son champagne... ) la promotion trentenaire s'offrit un banquet privé dans la proche gare Montparnasse. Il y avait là environ la moitié des effectifs (en considérant que les camarades étrangers pouvaient difficilement être présents), et quelques épouses en prime. Ce n'est pas un mauvais score après seulement une convocation postale et une relance de dernière minute. En 1992, trois mailings successifs avaient permis de rassembler 60% des survivants pour les 25 ans de la promo.
Il est surtout satisfaisant de noter que nombre de présents n'avaient pas participé à la célébration de 1992. Il y a donc une progression de l'intérêt des anciens pour les commémorations. En ajoutant les absents excusés (pour cause de déplacement professionnel ou de vacances programmées de longue date) on peut estimer le taux de réponses positives à plus des deux fiers.
L'ambiance du dîner fut fort animée. Avec l'expérience des 25 ans, nous nous étions reconnus sans peine. Nous nous souvenions nettement mieux des visages que du cours de stat math. Les sujets de conversation furent aussi divers que les parcours personnels des convives, et fort peu économiques ou statistiques. Chacun raconta ses succès et ses échecs avec une bonne humeur communicative. A côté de quelques belles réussites professionnelles, nous avons entendu des récits de péripéties tantôt comiques, tantôt dramatiques. Honneur à ceux qui les ont vécues et les ont maîtrisées au point de pouvoir en parler sans engendrer aucune gêne autour de la table.
Pour épargner leur modestie, on ne citera pas les noms de ceux qui s'enorgueillissent (corn me s Ils y étaient pour quelque chose !) d'un enfant diplômé de l'ENSAE. Rendez-vous est pris pour les 40 ans en 2007. Quelques veinards fêteront alors leur retraite.
La promotion 67 espère vivement avoir donné le bon exemple. Elle compte sur les promos 68, 78 et 88 pour se manifester bruyamment l'année prochaine. C'est vrai, il faut un peu s'agiter pour réveiller l'intérêt des anciens. Mais le résultat ne fait pas de doute : on a des choses à se raconter et ce n'est pas triste du tout !
Pierre MORICHAU (67)
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