Liberté, autorité, éternité
J'étais sorti de l'ENSAE en 7964 et j'étais chargé de travaux dirigés depuis. En 7 968, je n'étais plus étudiant, mois pas encore professeur... Bien placé pour servir de médiateur, finalement, dans cette "révolution' que personne n'avait préparée mais qui aurait pu mai tourner
Je me souviens que le directeur Marcel Croze eut l'idée, pour élever le débat, de faire venir son prédécesseur Edmond Malinvoud. Celui-ci exposa tout bonnement que les étudiants de l'ENSAE étaient déjà des privilégiés, ce qui ne manquait pas de justesse, et que de
toutes façons on ne pouvait pas faire plus libéral que cette école.
Devant une vaste assemblée d'élèves, dans le grand amphi, il donna en exemple la liberté dans laquelle fonctionnaient les groupes de travail de dernière année. Il cita même un cas précis: le groupe de réflexion sur l'économie Marxiste, qui' avait été animé par un certain Philippe Herzog (oui, lui ... ) et auquel j'avais eu l'honneur d'appartenir il conclut sa démonstration, avec la fermeté qu'on lui connaît et qui n'a pas pris une ride en trente ans, par un retentissant "n'est-ce pas, Philoche!" Je pouvais difficilement contester
La direction de l'Insee, à mon initiative, jugea opportun de dispenser un groupe d'administrateursélèves du stage habituel dans la maison. Sans doute craignaitelle la contagion... Ce groupe a travaillé sous ma direction pendant un gros mois. Je crois que nous avons fait du bon boulot ensemble. Par la suite, j'ai rédigé (seul!) un paquet de notes de stat' math' dont quelques générations doivent se souvenir
JeanLouis Philoche, ENSAE 64 statisticien,
Observatoire des Métiers (Groupe des Écoles des Télécoms) chargé de cours, D.E.A. de l'université Paris 6
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