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16 avril 2007

Une réforme des enseignements vers plus de lisibilité

Publié par Philippe Février (1998) | N° 26 - Immobilier et Logement

La mise en œuvre de la réforme « LMD » (Licence, Master, Doctorat) est l’occasion, dès cette rentrée scolaire, d’une réforme des enseignements de l’Ensae. Nulle révolution dans le contenu des cours, juste une réorganisation des cours existants. Derrière ce qui pourrait n’apparaître au premier regard qu’un simple toilettage, cette réforme offre à l’Ecole les moyens d’une meilleure lisibilité, au sein du monde académique, comme auprès des entreprises, engageant en cela l’avenir.

Pour l’Ensae et ses élèves, comme pour tous les étudiants européens, la réforme « LMD » doit faciliter les échanges d’étudiants avec les universités françaises ou étrangères, donc permettre de les développer. Grâce à une harmonisation de l’architecture de l’enseignement et de la validation des acquis, elle doit favoriser les parcours internationaux de formation. C’est l’objectif de cette réforme initiée en mai 1998 par les ministres de l’enseignement supérieur allemand, anglais, français et italien, à l’occasion des 800 ans de l’Université de Paris, puis reprise par vingt-neuf pays européens un an plus tard, à Bologne.

La réforme « LMD » s’appuie sur trois grands principes : une architecture des études fondée principalement sur les trois grades de licence, master et doctorat ; la mise en place du système européen d'unités capitalisables et transférables, ou système des « crédits ECTS » (European Credit Transfer System) ; une organisation en semestres et en unités d'enseignements. Chaque cours correspond à un nombre de « crédits », en fonction de son volume de travail. Une année d’études correspond à soixante crédits, soit deux semestres à trente crédits. Une licence correspond ainsi à 180 crédits sur six semestres. Il est alors facile, au sein d’un parcours, d’envisager une scolarité extérieure : les trente crédits d’un semestre validés ici, s’additionnent aux trente crédits obtenus là pour faire les soixante crédits de l’année.

Pour l’Ensae, la réforme consiste d’abord à organiser la scolarité en semestre. Les cours ont donc été répartis entre les deux semestres de l’année ; chaque semestre se terminant par une semaine d’examens. Finies les épreuves étalées sur l’année ; finie aussi l’alternance entre saison pleine et saison creuse, que permettait la liberté de choix des cours en troisième année : avec trente crédits par semestre, la charge de travail se retrouvera mieux étalée.

Au bout de cette réforme, c’est donc plus de lisibilité au sein du monde académique grâce à une harmonisation sur une organisation reconnue par tous. C’est aussi plus de lisibilité pour les entreprises parce que l’Ecole se calera sur un schéma qui va devenir la règle au niveau européen, donc la norme et la référence pour les recruteurs. C’est aussi plus de lisibilité pour les entreprises parce que la réforme des enseignements restructure les cours de façon à mieux mettre en évidence les filières de compétence de l’Ecole et les métiers dans lesquels ses élèves sont des atouts.

Dès la deuxième année, une majeure « finance » voit ainsi le jour, aux côtés des deux majeures traditionnelles, « économie » et « statistique ». En troisième année, les élèves doivent réfléchir à leur orientation et choisir désormais une voie d’approfondissement parmi six possibles et, dans leur voie, un domaine de spécialisation :
- voie entreprise et marché : « concurrence et réglementation » ou « entreprise et organisation »
- voie analyse et prévision macroéconomiques : « banque, prévision, conjoncture », « économie internationale »
- voie statistique : « analyse statistique des données », « biostatistique », « statistiques dynamiques »
- voie méthodes quantitatives en sciences sociales : « économie », « sociologie », « marketing »
- voie finance de marché : « gestion et contrôle des risques », « ingénierie financière », « économétrie de la finance »
- voie actuariat

C’est donc mieux afficher les métiers porteurs de l’Ecole, pour aider les élèves dans leur choix. Au-delà, cette clarification pourra faciliter la communication en amont, vers les étudiants que l’Ecole peut intéresser, en aval, vers les entreprises qui recrutent ses élèves.

Enfin, les cours de troisième année auront lieu sur trois jours (mardi, mercredi et vendredi). Cette nouvelle organisation permettra aux élèves d’effectuer plus facilement un stage en alternance ou de suivre un master recherche en parallèle dans leur domaine de spécialité.

Philippe Février, directeur des études

Autrice

Philippe Février (1998)

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