Un premier emploi rapide et bien rémunéré
L’ENSAE réalise chaque année son « Enquête Premier Emploi » en collaboration avec la
Conférence des Grandes Ecoles. L’objectif est de cerner les conditions de recherche et la
nature du premier emploi des jeunes diplômés de l’école, ainsi que leur salaire d’embauche.
La dernière étude permet de situer avantageusement la position de l’ENSAE sur le marché
de l’emploi.
Pour cette quinzième enquête, les anciens des promotions 2001, 2004, 2005 et 2006 ont été sollicités. Seuls les élèves fonctionnaires des corps de l’Insee et de la CCA sont exclus des statistiques qui suivent, car ils n’ont pas à se présenter sur le marché de l’emploi à leur sortie de l’école. Sont en revanche inclus les élèves admis dans la fonction publique après leur entrée à l’école.
15 % des diplômés de la dernière promotion ont choisi de continuer leurs études, pour la grande majorité d’entre eux en thèse d’économie, de statistique ou de finance, thèse académique ou thèse CIFRE, donc sous contrat avec une entreprise.
Le Forum et le service emploi de l’école, premiers pourvoyeurs
Les autres diplômés sont allés sur le marché du travail et y ont trouvé, dans la continuité des promotions précédentes, un emploi avec une grande facilité. Six sur dix étaient déjà embauchés avant la fin de leur scolarité et 85 % avaient trouvé leur premier emploi moins de deux mois après la fin des cours. Après 6 mois, le taux de chômage des ENSAE est égal à 1,5 %… soit environ deux élèves. Cet accès à l’emploi rapide est à noter. A la différence de la plupart des écoles d’ingénieur, les élèves de l’ENSAE effectuent en effet leur stage professionnel entre la deuxième et la troisième année. Il n’y a pas de stage de fin d’étude, quand celui-ci sert souvent de stage de pré-embauche dans les autres écoles.
L’ENSAE, comme les Anciens, reçoit de nombreuses offres d’emploi et les transmet aux élèves. Ce processus se révèle très fructueux puisque 25 % des élèves trouvent leur premier emploi grâce au Service Emploi de l’ENSAE.
Ensuite, les forums et salons professionnels sont un moyen privilégié par les élèves pour rencontrer les employeurs. 18 % des diplômés de la promotion 2006 ont trouvé leur premier emploi grâce à des contacts établis lors d’un forum, en particulier celui de l’ENSAE. Parmi les élèves réalisant un stage en alternance durant leur troisième année, la grande majorité d’entre eux a accepté un emploi dans l’entreprise à sa sortie de l’école, les autres ayant pu tirer parti de leur expérience pour obtenir un autre emploi. Enfin, la candidature spontanée reste une méthode fréquente pour obtenir son premier emploi : 20 % des diplômés de la promotion 2006 l’ont ainsi trouvé, mais cette part diminue nettement au fil des années.
Londres et les Etats-Unis
Les diplômés sortant de l’ENSAE occupent encore en majorité leur premier emploi en France, et tout particulièrement à Paris (72 % de la promotion 2006), mais la tendance à l’internationalisation des débouchés entamée depuis plus d’une décennie se poursuit et s’intensifie. Alors qu’il y a six ans, seuls 10 % des diplômés obtenaient leur premier emploi à l’étranger, ils ont été 28 % cette année à franchir nos frontières.
13 % de la promotion 2006 est ainsi partie pour le Royaume-Uni et 8 % pour les Etats-Unis.
Une part toujours croissante des diplômés de l’ENSAE se dirige vers le secteur de la finance et de l’assurance. Parmi les ENSAE qui se présentent sur le marché du travail à la sortie de l’école, 75 % choisissent un emploi dans l’un de
ces deux secteurs. On peut classifier leur métier en quatre grandes catégories : 30 % sont ingénieurs financiers, 20 % traders, 15 % actuaires et 10 % gérants de portefeuilles. Après la part du lion prise par la finance et l’assurance, 7 % des diplômés sont embauchés par des cabinets de conseil et 5 % par des cabinets d’audit. 5 % ont un métier d’ingénieur dans un autre domaine que la finance ou l’actuariat.
Finance et assurance : la part du lion
Le salaire moyen (brut annuel dans tout ce qui suit) à la sortie de l’école est de 44k€, sans compter les primes et les bonus. Le déterminant du salaire le plus saillant est le choix de départ ou non pour l’étranger. En France, le salaire moyen à la première embauche est de 40k€ hors primes et bonus, contre 58k€ pour les ENSAE à l’étranger.
Le niveau des salaires à la City de Londres et à Wall Street, où part le cinquième des jeunes diplômés, explique ce phénomène. Il est notable que ces chiffres moyens ne sont pas tirés par les quelques élèves de l’école qui obtiennent des salaires d’embauche très élevés. En effet, le pic de la distribution des salaires se situe très clairement entre 40k€ et 45k€.
Salaires en forte hausse
Ces salaires confirment la très bonne cote des ENSAE sur le marché du travail, tout particulièrement dans la finance et l’assurance. La progression des salaires est de près de 10 % sur la seule année passée. Le classement de l’Expansion 2007, réalisé sur les salaires de 2006 fournit une première base de comparaison avec les autres écoles d’ingénieurs. L’ENSAE se plaçait en septième position.
A salaires des autres écoles constants, l’ENSAE deviendrait première ex æquo avec Polytechnique. Il est sage d’attendre les actualisations des salaires d’embauche des autres écoles pour établir le classement définitif, il semble néanmoins très probable que l’ENSAE y progresse notablement.
De plus, il est significatif de noter que tous ces salaires n’incluent pas les primes et bonus. Ceux-ci représentent dans la banque une part non négligeable du salaire, plus élevée que dans la plupart des autres secteurs. On peut gager que leur prise en compte donnerait une image encore plus flatteuse de la cote des ENSAE sur le marché. Ainsi, au salaire fixe de 44k€ brut annuel à l’embauche, il faut ajouter une prime moyenne de 5k€ dès la première année.
Après quelques années, l’importance des primes et bonus devient primordiale. La promotion 2004 affiche ainsi un salaire annuel moyen de 45k€ (le salaire à l’embauche était plus faible il y a deux ans) mais il faut y ajouter en moyenne 15k€ de primes et bonus, soit un total de 60k€.
Le diplôme de l’ENSAE confirme qu’il est une valeur sûre et recherchée par les entreprises dans les secteurs du tertiaire, et notamment la finance et l’assurance.
Johan Hombert (2005), Assistant de macroéconomie, ENSAE
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