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28 mars 2003

GDF, Une nouvelle dimension stratégique pour l'environnement

Contrôleur général adjoint à Gaz de France, André Staropoli, après avoir été chargé de la réorganisation de la politique d’environnement de l’entreprise, en coordonne aujourd’hui la mise en œuvre, en tant que responsable de la « Mission Environnement ».


M. Staropoli, quelles sont les grandes lignes de la stratégie de GDF vis-à-vis des questions d’environnement aujourd’hui ?

GDF a décidé de repenser son positionnement stratégique dans le domaine de l’environnement, car il était apparu nécessaire de mieux coordonner tout ce qui se faisait déjà, et d’afficher plus clairement la politique « environnementale » menée par l’entreprise. Une nouvelle organisation a donc été mise en place, qui repose sur le principe d’une responsabilisation de chacun, dans un cadre cohérent fourni par le Plan Environnement de GDF. Un « Comité Environnement », au niveau de la Direction Générale, est chargé de définir les grands axes de la politique de l’entreprise. Chaque direction y est représentée.
La Mission Environnement, dont j’ai la responsabilité, remplit un double rôle : elle alimente les travaux du Comité Environnement et assure les relations avec l’ensemble des partenaires de l’entreprise sur les questions d’environnement. Nous avons une mission transversale, qui consiste à organiser et à coordonner l’ensemble des actions liées à l’environnement et à favoriser la diffusion d’une « culture environnement » dans l’ensemble de l’entreprise.

De quels moyens cette Mission Environnement dispose-t-elle ?

Je peux m’appuyer à la fois sur une cellule d’expertise de trois personnes affectées à temps plein à la Mission Environnement par la Direction de la recherche et sur un réseau de correspondants qui ont été désignés dans chacune des directions de GDF.

Le Plan Environnement est-il la référence de toutes les actions ?

Le Plan fixe les objectifs généraux de notre politique environnement, autour d’une soixantaine de thèmes. En fonction de ces objectifs, chaque direction opérationnelle inscrit les actions qu’elle souhaite mener en faveur de l’environnement dans son propre plan triennal.

Quels sont les grands axes du Plan Environnement ?

Premier axe essentiel : l’économie de l’énergie, qui regroupe toutes les actions permettant d’accroître l’efficacité énergétique. Il s’agit d’épargner les ressources énergétiques, en cherchant les moyens de mois consommer d’énergie, aujourd’hui mais aussi pour les générations futures. En corollaire, on diminue les émissions de polluants, objectif qui constitue un axe en lui-même, abordé par le biais des théories de la combustion, phénomène extrêmement complexe. Troisième axe : développer le produit gaz naturel – l’une des énergies les moins polluantes -, lui donner la part qui lui revient dans le concert énergétique, en mettant par exemple l’accent sur son utilisation comme carburant dans le domaine des transports. Deux autres axes ont une importance particulière : le partenariat avec les collectivités locales et l’international.

Quelle est la signification de ces deux axes ?

Ils sont significatifs dans notre volonté de concilier les préoccupations d’une entreprise industrielle et commerciale, soucieuse de ses coûts, et notre mission de service public, qui nous incite à aller plus loin que le strict minimum en matière d’environnement. Dans le domaine international, par exemple, l’un de nos objectifs est de contribuer à assainir la situation de l’environnement dans certains pays qui nous fournissent en gaz naturel, et avec lesquels nous développons des relations élargies, comme les pays d’Europe de l’Est, où nous sommes très présents.
Sur tous ces aspects, la recherche doit avoir un rôle déterminant…
Les deux tiers des thèmes du Plan Environnement relèvent directement ou indirectement de la recherche. 30 % sont des projets de recherhe.

Quelle est la place des aspects économiques de l’environnement ?

Tout un champ est ouvert à des études économiques sur les gains induits par les actions environnement et sur leur valeur ajoutée. Je crois vraiment que d’énormes progrès restent à faire dans ce domaine. Nous commençons à disposer d’instruments intellectuels pour appréhender ces problèmes, comme les éco-bilans, les études de filière… Mais on manque encore beaucoup de fiabilité dans la mesure des différents paramètres à utiliser. Dans ce domaine, nous favorisons une approche très intégrée de collaboration entre les économistes et les ingénieurs.

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