Les agences de notation
Institutions compétentes à l’indépendance irréprochable ou acteurs économiques au jugement biaisé ?
Les débats qui ont suivi la crise du subprime ont remis en cause le rôle économique des agences de notation dans les processus d’évaluation du risque et sur la commercialisation des produits dérivés. Ces fameux CDO (Collateralized Debt Obligations – produits financiers adossés à des crédits, permettant d’en transférer le risque à des investisseurs selon différents niveaux, avec des rémunérations variables selon le risque) font la une des journaux et les pertes de leurs détenteurs. Accusées d’avoir « trop bien noté » les produits structurés adossés à des portefeuilles de crédits immobilier américain à risque, elles font l’objet d’interrogations d’une part sur leur indépendance, et d’autre part sur leur capacité à apprécier des risques de plus en plus complexes. A cela s’ajoute un facteur de sensibilité supplémentaire puisque la réglementation prudentielle Bâle 2 s’appuie fortement sur les notes qu’elles produisent pour calibrer les fonds propres des banques au regard du risque de crédit de leurs clients.
Comment les agences fonctionnent-elles ? Quel rôle jouent-elles dans les marchés financiers ? Quel est leur positionnement dans le marché du risque de crédit, comment s’insèrent-elles dans les nouveaux dispositifs réglementaires, et quelles sont les précautions prises par les régulateurs nationaux pour encadrer leur activité et assurer leur indépendance et leur impartialité ?
Sur fond de débat sur les agences de notation, et de renforcement concomitant de leur positionnement dans les activités financières, voici quelques clefs pour décrypter les principaux enjeux du marché de la notation.
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